10 mars, 2007

Les pratiques du FBI mises en causes par le département de la justice américain


Un rapport du département de la justice américain publié vendredi 9 mars épingle les pratiques du FBI (police fédérale) dans la lutte contre le terrorisme. L'agence fédérale a outrepassé à de très nombreuses reprises les règles établies par le Patriot Act, adopté au lendemain des attentats du 11 septembre, et a recueilli des informations sur des citoyens américains de manière illégale, selon le rapport. "Une ou plusieurs irrégularités" ont été observées "dans 22% des affaires étudiées", constate-t-il.Une procédure appelée "lettre nationale de sécurité" permet au FBI de se faire communiquer des données sensibles via, par exemple, les banques ou les compagnies de téléphone. Ce type de procédure, qui aurait du rester exceptionnelle, a été utilisée à 56 000 reprises en 2004 et à 47 000 reprises en 2005.

Le directeur du FBI Robert Muller a dit "accepter les conclusions et recommandations de ce rapport". L'Attorney general, Alberto Gonzales, a reconnu que "les problèmes identifiés" étaient "sérieux" et devaient "être traités immédiatement". Il a cependant rappelé que cette procédure était " un outil précieux" dans la lutte contre le terrorisme si elles sont utilisées " de manière appropriée et d'une façon qui protège les libertés individuelles de tous les Américains".

"RESPECT MINIMUM À L'ÉGARD DE LA VIE PRIVÉE"

L'organisation américaine de défense des libertés individuelles (ACLU) a demandé au Congrès "d'agir immédiatement pour abroger ces dispositions dangereuses du Patriot Act".

La publication de ce rapport a suscité des réactions inquiètes au Congrès américain. Arlen Specter, sénateur républicain s'est dit "très préoccupé" par le non-respect de ces règles. Le numéro deux de la majorité démocrate au Sénat, Dick Durbin a indiqué que ce rapport "confirmait les pires craintes des Américains sur le Patriot Act. L'administration Bush a utilisé ces pouvoirs sans le respect minimum à l'égard de la vie privée d'Américains innocents".

photo:directeur du F.B.I.,monsieur Robert Muller
source:http://www.lemonde.fr/

1 commentaire:

Alexandre a dit...

Goliat contre Goliat...une vraie joke , comme si Homer dirait à Bart d'arreter d'écoeurer Lisa. Voir si l'impérialisme capitaliste américain avait pas prévu depuis longtemps que la liberté de tous et chacun serait en danger pour asouvir les besoins de la machine et de ses engrenages. La mondialisation vu avec les yeux d'un impérialiste capitaliste américain n'arrivera qu'à des fins lucratives pour subvenir aux besoins de ces derniers. Pendant que les enquêtes internes, qui coûtent des millions font la une de la presse, la machine avance, suivant une cadance prémiditée depuis longtemps et fesant un maximum de victime...avec quels yeux faudrait-il regarder la mondialisation?